Beaucoup d’entreprises privilégient encore la sécurisation de leur système d’information au détriment de la gestion du risque cyber humain. Or si les technologies jouent un rôle crucial pour contrer ces attaques, une vérité persiste : le facteur humain demeure la principale porte d’entrée des cyberattaques. La gestion des risques humains (Human Risk Management) s’impose donc comme une priorité absolue pour les organisations. Et les e-learning et les tests de faux phishing ne suffisent pas. On vous explique pourquoi.
Le facteur humain : un maillon faible … ou fort ?
80% des cyberattaques exploitent une vulnérabilité humaine, selon le rapport annuel du CESIN. Qu’il s’agisse de clics sur des liens de phishing, de données personnelles accessibles publiquement, de mots de passe faibles ou de configurations incorrectes, les actions des employés peuvent involontairement ouvrir la porte aux cybercriminels. Ils exploitent ces failles pour mettre en place des attaques sophistiquées par ingénierie sociale : phishing, phishing ciblé (spear-phishing), usurpation d’identité, deepfake…
Pourtant, loin d’être irrémédiablement un maillon faible, l’humain peut être transformé en maillon fort de la cybersécurité. Avec un plan d’action personnalisé, une sensibilisation adaptée à son profil, une connaissance de son exposition numérique et une gestion proactive des risques, le collaborateur devient une première ligne de défense face aux cybermenaces.
Qu’est-ce que la gestion du risque cyber humain (Human Risk Management) ?
La gestion du risque cyber humain (Human Risk Management) consiste à identifier, évaluer et réduire les risques liés au facteur humain susceptibles de compromettre la sécurité informatique. Il ne s’agit pas seulement de corriger les vulnérabilités, mais aussi de prévenir leur apparition en adoptant une approche holistique intégrant :
- L’évaluation du risque pour orienter les efforts sur les personnes les plus à risque. L’évaluation du risque vous permet de visualiser rapidement quel est le niveau de risque global de votre organisation, et le degré d’exposition individuel de chaque collaborateur. Elle met en lumière les types de menaces les plus probables. Ces éléments vous aident à prioriser les actions à mener, à adapter les campagnes de sensibilisation et à déployer des mesures de protection ciblées et efficaces.
- La réduction de l’empreinte numérique en limitant les informations accessibles aux cybercriminels. Plus il y a de données exposées publiquement, plus les pirates ont de la matière pour façonner leurs scénarios d’attaque.
- La formation et sensibilisation contextuelle pour distiller les bonnes pratiques de cybersécurité et renforcer la vigilance des collaborateurs en fonction de leur profil de risque. Cette sensibilisation se doit s’inscrire dans le temps car la connaissance s’érode avec le temps, à moins d’être régulièrement répétée.
- Le suivi comportemental pour détecter le passage à l’action et les pratiques à risque (Shadow IT, faiblesse des mots de passe, etc.).
Pourquoi la gestion du risque cyber humain est essentielle aujourd’hui ?
L’industrialisation des cybermenaces liées à l’humain
Avec l’IA, les techniques d’ingénierie sociale et des deepfakes se déploient à l’échelle et les cybercriminels peuvent désormais cibler tous les individus d’une organisation avec un bon niveau de sophistication. Une attaque bien conçue a ainsi plus de chance d’atteindre son objectif.
La complexité croissante des environnements de travail
Le télétravail et l’utilisation d’équipements personnels pour des activités professionnelles brouillent les frontières entre vie privée et vie professionnelle, augmentant les risques liés à des comportements non supervisés. Par exemple, utiliser Microsoft Teams ou Outlook sur son téléphone personnel, ou bien s’inscrire sur des sites personnels avec une adresse professionnelle.
L’impact financier et réputationnel des cyberattaques
Une cyberattaque peut entraîner des coûts élevés, qu’il s’agisse de pertes financières directes ou de la dégradation de l’image de l’entreprise. C’est le cas des fraudes exploitant des données personnelles des salariés pour s’en prendre aux clients de ces entreprises
Le risque physique
Les dirigeants d’entreprise, les membres de COMEX/CODIR, ou plus généralement, les personnes médiatiquement exposées peuvent être confrontés à des menaces physiques, telles que le chantage, l’enlèvement, l’extorsion, etc. La divulgation d’une adresse postale sur le web peut entraîner, par exemple, divers scénarios d’attaques ciblées, comme des cambriolages, des enlèvements ou des séquestrations
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Comment mettre en œuvre un programme de gestion du risque cyber humain efficace ?
Evaluation du risque cyber humain
Avant toute chose, il faut être conscient de la surface d’attaque humaine de son entreprise. Pour cela, il est essentiel d’évaluer et quantifier le risque cyber humain et d’identifier les collaborateurs les plus à risque.
La réduction de l’empreinte numérique
L’objectif est ici de limiter les informations accessibles aux cybercriminels. Pour cela, il est important de prendre conscience de toutes les informations vous concernant accessibles en ligne publiquement. Or sans outil dédié, il est difficile de connaître les données personnelles qui circulent, qu’il s’agisse de données exposées sur le web public, sur des forums du dark web, ou encore volées via des infostealers présents sur vos appareils. Comme évoqué précédemment, plus il y a de la matière en ligne sur un individu, plus les cyberattaquants peuvent personnaliser et contextualiser leurs attaques.
Formation et sensibilisation
Ensuite, former et sensibiliser tous les collaborateurs aux menaces cyber et aux bonnes pratiques à adopter. Pour ceux étant identifiés comme à risque, il est important de leur proposer des formations et actions de correction personnalisées.
La gestion du risque cyber humain est un pilotage en continu pour détecter tout nouveau risque et y remédier au plus vite.
La culture de sécurité : un pilier de la cybersécurité
Une culture de sécurité forte au sein de l’organisation est essentielle pour prévenir les incidents. Lorsque les employés comprennent l’importance de la cybersécurité et adoptent des comportements sécuritaires pour leur propre intérêt, le risque global diminue. Il est essentiel d’impliquer tous les niveaux de l’organisation pour que la cybersécurité devienne une responsabilité partagée.
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Conscient de la nécessité de protéger les dirigeants et collaborateurs pour pouvoir protéger l’organisation, ANOZR WAY a développé une suite logicielle de gestion des risques cyber humains et d’identification des vulnérabilités humaines, conçue pour contrer les menaces cyber ciblant les collaborateurs, et plus particulièrement les attaques par ingénierie sociale visant l’organisation.
C’est une solution holistique de sensibilisation à 360°, accompagnant chaque collaborateur dans ses interactions numériques et atténuant les risques associés à leur exposition cyber, tant professionnelle que personnelle.
Conclusion
Dans le paysage actuel des cybermenaces, la gestion du risque cyber humain (Human Risk Management) n’est plus une option, mais une nécessité. En faisant de l’humain un acteur central de la cybersécurité, les organisations peuvent non seulement réduire les risques, mais également transformer leurs collaborateurs en alliés stratégiques dans la lutte contre les cyberattaques. En les accompagnant en fonction de leur profil de risque et les outillant pour protéger leur vie numérique pro et perso, les organisations peuvent mieux se protéger contre les menaces actuelles et futures.
L’avenir de la cybersécurité repose sur cette alliance entre technologie et responsabilisation humaine. La question n’est plus de savoir si vous devez agir, mais comment le faire efficacement.
Comment réduire l’exposition cyber des VIP ?
Cibles convoitées par les hackers, les dirigeants et membres de COMEX/CODIR sont 12 fois plus ciblés que les autres collaborateurs, et ce, par tout type d’attaques : phishing, compromission de compte, usurpation d’identité, fraude financière, chantage, etc. Et 70% des dirigeants et hauts cadres ont une exposition cyber à haut risque !